Liberté de penser

25 avril 2025 | Éditoriaux

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Liberté de penser

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La sécurité publique n’est pas qu’une affaire d’ordre, de règles, de sanction ou de surveillance elle est avant tout une question de liberté. Sciences-Po Paris qui ne s’est toujours pas remis de la catastrophique présidence Richard Descoing, mais aussi d’autres établissements en France sont l’objet depuis plusieurs mois de mouvements d’étudiants qui tiennent plus de menées déstabilisatrices que d’échanges philosophiques.

L’expression orale ne suffit plus, quand elle est encore employée, remplacée qu’elle est par une expression physique, masquée, violente, injurieuse, bruyante, discriminante témoignant par là de la pauvreté intellectuelle de ceux qui l’adoptent à courts d’arguments avant même d’avoir ouvert la bouche si ce n’est pour beugler.

Ne nous y trompons pas, derrière la masse hurlante comme dans tout théâtre de marionnettes il y a ceux qui tirent les fils et agitent le bocal.

Ce qui se passe dans nos écoles et universités où des étudiants oubliant le pourquoi de leur présence interdisent à une majorité souvent silencieuse le suivi d’enseignements, se passe aussi sur d’autres terrains. Des militants dits environnementaux qui s’opposent à des projets d’intérêt général, qui vilipendent certains secteurs d’activités, qui défendent des espaces qui ne leur appartiennent pas. Des militants dits politiques qui au nom de ce qu’ils pensent être des convictions font déborder leurs propos dans l’extrémisme, le racisme, l’antisémitisme, la violence pour ne pas dire le terrorisme. Des mouvements de défense des droits de l’Homme qui montent au créneau pour un oui ou pour un non mais détournent les yeux des 1.600 actes antisémites en France mais aussi des 1.000 actes antichrétiens (incluant les incendies d’églises et autres actes de vandalisme) de 2024.

Aux États-Unis d’Amérique les pratiques de certaines écoles et bibliothèques publiques ne sont pas éloignées du Fahrenheit 451 de Ray Bradbury. Or nous ne devons pas ignorer que certains mouvements en France ont un tropisme outre-Atlantique qui leur fait adopter des positions à contre-courant de ce qu’est la France, son exception culturelle qui n’a jamais aussi bien porté son nom.

Notre liberté de penser est peut-être en danger et avec elle trembleront les fondements de notre démocratie et de la sécurité qui y est associée.

Nicolas LEREGLE

Directeur des rédactions

nicolas.leregle@lessor.org

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