L’IA occupe le terrain depuis quelques temps, rejointe dans la frénésie médiatique par les Datas-centres qui mobilisent des milliards. Cela peut sembler d’une grande nouveauté et pourtant nous devrions en être reconnaissants au général de Gaulle qui, en 1945, initia la création du Commissariat à l’énergie atomique, dévolu tant au nucléaire militaire que civil, et qui permet aujourd’hui à la France d’attirer des entreprises fortement consommatrices d’énergie et attirées par l’électricité décarbonée issue de nos centrales et en 1966 de lancer le plan Calcul mettant le pays sur les rails des nouvelles technologies dont la France n’est pas exclue quoiqu’on en dise ; « quand on se regarde on se désole, quand on se compare on se console ».
L’IA fait évoluer nos façons de travailler et les datacenters fournissent la puissance nécessaire pour que celle-ci fonctionne.
Les applications fleurissent et sont utilisées autant par les étudiants en mal d’idées que les forces de l’ordre ou les forces armées pour répondre à leurs missions dans les délais les plus courts possibles. Pour les uns des ADN seront analysés en quelques minutes et permettront de dérouler le fil d’une enquête, pour les autres elle analysera une menace et les réponses qu’il conviendra de lui apporter.
Pour que tout cela fonctionne il faut donc de l’énergie, beaucoup d’énergie même, pour alimenter les serveurs et la bande passante de nos systèmes qui, sinon, seraient embouteillés et rendus inutilisables.
En somme l’IA sans datacenters aurait la même fonction qu’un couteau dépourvu de manche.
Le duo ainsi formé à son application visible dans nos vies de tous les jours, il a aussi un rôle important dans la défense de la Nation.
L’amiral Coustillière qui a contribué à la création de la cyberdéfense du ministère des Armées dont il a été le premier commandant de la cyberdéfense et de la cybersécurité des armées (COMCYBER) de 2011 à 2017 en porte témoignage.
De même, Bertrand Guezel, membre du bureau de l’Agence pour la Souveraineté Numérique (en partenariat avec Orange et Cap Gemini) et développeur d’Autonomvault société qui développe en France des datacenters de la dernière génération qui sont autant d’installations d’importance vitale pour le fonctionnement des infrastructures et services du pays, en temps de paix comme en temps de troubles.
Nicolas LEREGLE
