Le Jarl : le laxisme & cible de l’extrême gauche ? (2/2)
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Le Jarl : le laxisme & cible de l’extrême gauche ? (2/2)

par | Livres, Sécurité générale

L’histoire du Jarl – Yovan Delourme - c’est l’histoire d’un jeune ayant trouvé sa voie dans les sports de combat et dans la sécurité. D’abord en tant qu’employé dans une boîte de nuit, puis en tant qu’entrepreneur, avec des réussites souvent, et des échecs ... parfois. Une vie riche de rebondissements offrant de nombreux enseignements sur les questions de sécurité publique, de sanction, de punition et de respect ...

Extrême gauche rennaise et le syndrome de Stockholm

Outre le problème du trafic de stupéfiants et des mineurs non-accompagnés – qui représentent la partie la plus importante des problèmes de sécurité – se pose le problème de l’extrême gauche rennaise, empreinte d’une forte dose d’idéologie et déconnectée de la réalité du terrain, cherche à s’en prendre aux lanceurs d’alerte plutôt qu’au problème de la sécurité publique en tant que tel. « Je ne cesse d’alerter sur les insécurités tout en accueillant au sein du 1988 des communautés de tous horizons », écrit le Jarl.

La réalité du terrain est faite de guerre de territoire et de rapport de force pendant que les membres de l’extrême gauche – souvent des étudiants – fonctionnent plutôt sur le modèle de l’idéologie et tentent de défendre des communautés qui ne se reconnaissent pas dans ce combat. Le résultat de cette idéologie ? Privilégier la prévention au détriment de la sanction.

L’impasse de la prévention ? Retour de la sanction.

Le constat semble clair. Le modèle basé sur la prévention des délits est une impasse dont il faudrait absolument sortir afin de réaffirmer la prédominance de la règle et de son respect ferme. « […] Il faut noter l’éternelle opposition – sans doute depuis les années 1980 […] et jusqu’à aujourd’hui – entre les partisans de la « prévention » et ceux de la « sanction ». Les premiers n’ont pas cessé d’avoir gain de cause depuis des décennies avec les résultats qu’on connaît aujourd’hui », souligne-t-il.

Et la sanction finit par amener le respect. L’ouvrage relate l’histoire d’un jeune, cherchant la violence dans les soirées rennaises, jusqu’à arriver à la boîte de nuit le 1988. « J’avais la haine contre tout le monde, j’allais en boîte pour me bagarrer. Le premier gars qui osait me regarder, c’était un prétexte pour que je le tape. Ça partait tout de suite », explique le jeune homme venu s’excuser auprès du directeur. « Yovan [le Jarl], je le remercie car ce jour-là, j’avais encore trop bu, je m’étais bagarré, je m’étais montré hautain avec lui, mais j’avais vraiment besoin d’être remis en place. […] On peut dire ce qu’on veut sur lui, mais ici, tout le monde l’aime. Lui, il nous respecte », ajoute-t-il. Mais comment obtenir le respect quand les moyens de la police ne suffisent plus ?

 

Laxisme, police impuissante, justice exsangue

A plusieurs reprises, le Jarl dresse un bilan tragique de la situation sécuritaire française en générale, rennaise en particulier. Il dépeint une police à bout de souffle, souvent dépassée par les événements qui est même parfois amenée à venir chercher de l’aide auprès de l’équipe de sécurité.

A longueur de lignes et de chapitres, on observe nombre d’exemples de l’impasse dans laquelle se trouve le système police-justice. « […] Il y a tellement d’agressions sur une même nuit que les cellules de garde à vue sont pleines. On ne sait plus où mettre ceux qui arrivent parmi les derniers, alors on les relâche … », lui confient les policiers. Et il ajoute : « Si vous cherchez à savoir pourquoi flics et population commencent à désespérer de la justice, vous avez une partie de la réponse avec cet exemple ! ». « Sur dix agressions violentes réalisées devant le club, avec coups et blessures, seules deux victimes iront porter plainte. « Pourquoi porter plainte, il n’y a jamais de suite ! ». Ce qui laisse planer un sérieux doute sur les statistiques du ministère de l’Intérieur ! ».

Face à l’ampleur de la tâche, la police est parfois démunie et impuissante. Une nuit, alors que son équipe vient d’interpeller une personne connue de la justice et remise à la police, le Jarl surprend un comportement de la part des policiers. « Arrivés devant leur voiture de police, les deux gars de la BAC font simplement signe à l’OQTF de s’en aller, puis ils embarquent dans leur véhicule et partent de leur côté. »

Ainsi, il faut noter l’augmentation du nombre de couteaux, de lames et d’armes blanches en tout genre en circulation. Le Jarl et son équipe le constatent chaque soir devant leur établissement et les coups de feu entendus le samedi 3 mai 2025 à Rennes semblent donner raison aux alertes lancées quelques années auparavant. La violence amène la violence.

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